Depuis fort longtemps, j’ai défendu cette idée, selon laquelle, avoir, une activité manuelle revêtait d’énormes avantages.
Je dois réactualiser, d’ailleurs, parce que je soutiens à ce titre, la société d’encouragement, aux métiers d’art.
Il est incroyable d’ailleurs, de ressentir le besoin de le dire, et le répéter, sans cesse.
Et pourquoi donc ?
Parce que dans l’inconscient collectif, la notion de « réussite », induit une version rétrograde, encore présente partout dans le monde, qui voudrait que ça ne consiste qu’à voir son salaire chaque mois, être de plus en plus valorisé, pour peu qu’on vive dans un pays, où l’on peut séjourner et avoir, ce qu’on appelle « un travail » .
Et pour y parvenir, le seul discours qu’entendent les enfants, n’est jamais autre chose, que « travaille bien à l’école et obtiens de bonnes notes » .
J’en entends déjà, qui me disent, « et toi, alors, grosse maline, tu as encore été plus fine que tout le monde, c’est bien ça ? »
Parfaitement monsieur, j’ai eu, je dois le reconnaitre, beaucoup de chance, avec mes trois filles sur ce point, encore que je suspecte, ne vous en déplaise, d’y a voir été, « peut-être », qui sait , accidentellement, un peu pour quelque chose.
Il est des choses, que nous savons tous, d’instinct je crois, qu’on soit homme ou femme, ou plus précisément, dès le plus jeune âge, qui veut que le plus humblement du monde, à l’âge où la sagesse des adultes, ne nous a pas encore suffisamment pervertis, qui réside dans le fait que venant d’apprendre à faire quelque chose de nouveau, du genre, « faire un huit avec sa langue », le genre de truc hyper utile, et qui fait bien rigoler les copains, ou les parents, et qu’on est fier comme Artaban, d’être parvenu à faire ce truc, ou n’importe quel autre….
Pour information, c’est très exactement, dans ce type de savoir-faire, que se trouve à n’en pas douter, une des armes les plus sûres, contre le harcèlement, à l’école…
Je veux dire, « épater les copains, ou copines, pour se les mettre dans la poche ».
Mais revenons à nos menottes….
Fabriquer des choses de ses mains, relativement à l’image qu’on a de soi, revêt une importance toujours sous-estimée.
L’instinct humain, d’ailleurs, ne s’y trompe pas, puisque dans leurs comportements, les français, en tout cas, le démontrent, par des actes….
Nous sommes, l’un des pays au monde où le particulier, bricole le plus, chez lui, en tant qu’amateur.
J’entrais, dans une boutique de tissus, et diverses merceries…
Un vrai plaisir de s’y perdre.
Il y a cinq ans, ils devaient ne vendre, que deux modèles de machines à coudre.
Ils en proposent désormais, sept ou huit, tellement la demande explose.
Les neurosciences désormais, s’en sont mêlées, pour certifier preuves à l’appui, les bienfaits de telles pratiques, là, où notre instinct jamais, n’a éprouvé le besoin de se le voir certifié.
En effet, quand vous avez une activité d’ordre intellectuelle, c’est une certaine zone de votre cerveau qui travaille, là où, fabriquant quelque chose de vos mains, y compris s’il s’agit de simplement faire votre ménage ou cuisiner, ce sont d’autres zones de votre cerveau, qui travaillent.
C’est pour cette raison, que les activités manuelles, y compris les plus vitales, ou les plus insignifiantes, revêtent en fin de compte, une véritable importance, dans ce qu’elles proposent, à votre cerveau, un juste équilibre d’activité.
Sur le plan psychologique, ou mental, c’est par le processus de diversion qu’il opère, et dans cette hypothèse, alors, en prévention, comme la pratique du sport, il ne s’agit de rien de moins, qu’une véritable stratégie anti morosité, et antidépresseur..
